Bal à Pallas
Une rencontre entre une langue et une musique. Les deux ont en commun le sort contraint, la mobilité dans l’immobilité, ce petit mouvement qui fait changer sans changer.
Le Bal à Pallas est co-produit par le Sillon - Ville de Petit-Couronne, a reçu le soutien de La Rotonde et une Aide à la Création du Département de la Seine-Maritime
La face dansante
Nous sommes partis de poèmes issus de la littérature francophone, dans son acception la plus large. Ces poètes, nous les retrouvons sur tous les continents. Loin de nous l’idée de faire un tour du monde de la poésie francophone. Cependant, le croisement des cultures et d’une langue offre une richesse et un vivier réjouissant pour ce projet.
Pour le versant musical, nous nous sommes attachés à produire des compositions originales, dans la lignée des musiques folkloriques et traditionnelles des diverses régions de France. Nous avons travaillé avec la bienveillance de Philippe Gibaux (musicien, formateur CEFEDEM, luthier, co-directeur artistique du festival Chant d’Elles, coordinateur de Galaor)
La face pensante
« Comme l’oiseau de Minerve, qui veut connaître et non dévorer, [la poésie] prend dans la nuit qui tombe son envol vers [ces réalités], traces ici ou là de lumière. »
Yves Bonnefoy – Préface in Les Poètes de la Méditerranée, Anthologie, p.15
Minerve (Pallas chez Grecs), déesse de la connaissance, dont l’animal est la chouette, offre aux hommes la capacité de recul nécessaire à la civilisation. La chouette ne s’envolant qu’au crépuscule, représente le “retard” pris par la conscience sur l’action. La poésie fait également cela sur la langue, elle lui offre ce recul comme une condition de son évolution. Il ne lui manquait plus qu’un espace d’expression, le parquet du bal lui prêtera le sien.
Nous proposons une rencontre, celle d’une langue augmentée – pour prendre un mot à la mode – et d’une musique folklorique. Augmentée de cet aller-retour, de cette culture imposée nous revenant explosée, celle que l’on nomme francophonie. Edouard Glissant, Aimé Césaire, Kateb Yacine, Thomas Sankara en sont les dignes représentants. D’une musique folklorique, elle aussi augmentée par une lutherie autant organique qu’électronique.